Couleurs et lumières d'automne en Argonne
En Argonne, un moment attendu par les photographes - l'automne. C'est un festival de couleurs automnales où la lumière rasante sur les collines, associée avec les nuages menaçants pour toile de fond, donnent au paysage argonnais une beauté fascinante.
2018
Au dêbut du mois de novembre 2018. La RD67 entre Le Four de Paris et Varennes-en-Argonne
La Haute-Chevauchée
La Haute-Chevauchée
Route forestière de La Haute-Chevauchée
La Haute-Chevauchée
Route forestière de La Haute-Chevauchée
Au-dessus d'Apremont
La RD 442 entre Apremont et Binarville
2017
Coup de frais sur l'Argonne pour ces premiers jours de l'automne 2017. Malgrés ce froid, des fleurs éphémères ont écloses aux apparences cristallines...des fleurs de givre. Une belle réussite de la nature.
2016
Vers Clermont en Argonne
A Lachalade
2015
Il ne reste que quelques heures pour profiter de la couleur du feuillage, car le vent venant de se lever, les feuilles vont tomber en masse.
Couché de soleil sur l'Etang de Belval
Châtrices - à côté de la Chapelle Sainte-Geneviève
La Haute-Chevauchée
Vers Saint-Juvin. Vallée de l'Aire
Vers Grandpré - Vallée de l'Aire
2014
Automne 2014 - Photos de Max CHAFFAUT.
Quand les derniers rayons de soleil de l'automne caressent le sol et dévoilent, telle une radiographie, la texture des feuilles "fraichement" tombées. Un étonnant cycle de vie qu'a une feuille et surtout un potentiel biochimique que nous sommes loin d'imaginer et qui nous procure du printemps à l'automne un festival de couleurs.
Sitôt sur le sol, un patient travail de décomposition débute, où l'eau se mêle, puis des bactéries, de la micro-faune et des champignons pour aboutir à l'humus, réservoir de nutriments, indispensable au renouvellement de la vie végétative et animale. Un modèle de développement durable.
Sous la puissance des arbres, une frêle nature vie et se développe en symbiose dans la mousse accueillante.
Novembre 2014 - L'Argonne nous a gratifié d'une belle arrière saison et d'un mois de novembre qui a illuminé les paysages argonnais. C'est un moment pour apprécier et repérer toute la richesse de la biodiversité argonnaise.
Vers Senuc - D41
Vers Binarville - D66
L'orée du bois
Vers les Etangs des Bièvres.
Vers Birnaville - RD63
Saint-Thomas en Argonne
Vers Moiremont - RD 63
Matin de novembre 2014 au Four de Paris - La Vallée de la Biesme s'éveille avec une forte rosée et des brumes matinales.
Octobre 2014, dernières nuances de vert pour les paysages argonnais, la nature prend ses éclatantes couleurs automnales pour quelques semaines, moment privilégie pour le photographe. Il doit saisir la lumière matinale filtrée au travers de la fraîche rosée s'évaporant pour former une atmosphère voluptueuse, mais aussi l'intense et contrastée luminosité couchante.
Octobre 2009
Première gélée dêbut octobre 2009 au Four de Paris
extrait d'un poême de Jean RICHEPIN (1849-1926) sur la première gelée :
Oh ! comme c'est joli, la première gelée !
La vitre, par le froid du dehors flagellée,
Étincelle, au dedans, de cristaux délicats,
Et papillotte sous la nacre des micas
Dont le dessin fleurit en volutes d'acanthe.
Les arbres sont vêtus d'une faille craquante.
Le ciel a la pâleur fine des vieux argents.
Quelques citations sur l'automne :
“L'automne est le printemps de l'hiver.” Henri de Toulouse-Lautrec
“L'automne est une demeure d'or et de pluie.” Jacques Chessex / Batailles Dans l'air
“L'automne raconte à la terre les feuilles qu'elle a prêtées à l'été.” Georg Christoph Lichtenberg
“Ce qu'il y a parfois de beau avec l'automne, c'est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard et que tout l'espace, brutalement, semble se gorger de soleil.” Victor Lévy-Beaulieu/ L'Héritage
poêmes :
Quand la chute des feuilles inspirent les poêtes :
Matin d’octobre
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n’est pas l’hiver encore.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.
François COPPÉE (1842-1908) Le Cahier rouge
L’automne
Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !
Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !
Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !
Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?
Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux.
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques
Date de dernière mise à jour : 05/12/2020
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